L'association de biffins AMELIOR
L’association AMELIOR a été créée en août 2012 pour féderer le travail des biffins.es et récycleurs.es
Créee par des biffin.e.s et citoyen.ne.s parisien.ne.s et francilien.ne.s l'association à été créee en réaction au constat suivant : l’absence de moyens d’exercer légalement et dignement la biffe à Paris et en petite couronne.
Les moyens que nous mettons en place :
- L’octroi de places sur des marchés communaux, vide-greniers, et l’organisation de nouveaux marchés communaux.
- L’attribution d’une carte individuelle à chaque biffin adhérent, permettant de le mettre en relation commerciale légale avec d’autres adhérents acheteurs de l’association.
- La mise à disposition d’un local associatif permettant la rencontre régulière de ses adhérents ;
- La permanence d’une assistance sociale, proposant un suivi social des biffin-e-s et de leurs familles, ainsi qu’une médiation institutionnelle ;
- La mise à disposition de moyens techniques (informatique, bricolage, nettoyage, couture…) ; l’organisation d’activités et d’évènements culturels.
Mais c'est quoi un.e biffin.e ?
Les biffin.e.s (ou « chiffonniers ») sont des personnes exerçant l’activité de récupération et revente d’objets d’occasion provenant de :
- biens personnels,
- d’échanges et dons privés,
- encore du tri des déchets.
L'association AMELIOR, fondée en 2013 (loi 1901), à pour objet :
- Favoriser l'émergence et l'organisation de marchés d'économie locale issus de la récupération, du recyclage, et de la revalorisation des déchets
- Contribuer à l'insertion professionnelle, économique, et sociale des biffins et recycleurs
- Développer des actions éducatives autour du tri sélectif, du recyclage et de l'économie circulaire
- Faire connaître l'activité économique individuelle du substance issue de la récupération en zone urbaine, le DROIT À LA BIFFE
- Favoriser le lien intergénérationnel et la solidarité entre les cultures
- Contribuer à la lutte contre l'exclusionle gaspillage, à la réduction des déchets à l'écologie
- Organiser des évènements en lien avec l'écolgie, la solidarité et l'action culturelle
- Défendre les intérêts des biffin-e-s et adhérent-e-s et toutes autres activités qui pourraient y contribuer.
Historique
Les biffins, glaneurs ou encore chiffoniers sont des personnes qui exercent l’activité de revente d’objets d’occasion, lesquels peuvent provenir de la récupération, de leurs biens personnels, d’échanges privés, ou encore du tri de déchets. La profession de chiffonnier- biffin est reconnue depuis 1240, et le droit au glanage acquis depuis 1670. Les marchés aux puces, eux, jouissent d’un statut officiel depuis 1910. Cette activité a donc une longue histoire derrière elle ; si la biffe peut être un expédient pour beaucoup de personnes sans ressources, c’est aussi un métier qui a une longue tradition, souvent « de père en fils ».
Les biffins sont des travailleurs qualifiés dans la collecte, la réparation et lrevalorisation d’objets et appareils, le tri, la vente, l’expertise d’antiquaire…
Un peu de droits
Pour qu’un déchet puisse devenir un produit, il doit satisfaire à 4 critères fixés par le code de l’environnement (ordonnance n°2010-1579 du 17 décembre 2010, codifiée à l’article L.541-4-3) : utilisation courante à des fins spécifiques, demande pour une telle substance ou réponse à un marché, conformité aux exigences techniques et respect de la législation applicable aux produits, absence d'effets globaux nocifs pour l'environnement ou la santé humaine.
Le métier de biffin peu reconnu
Le métier de biffin peut ainsi être dit légal et légitime. Or cette activité ne jouit pas de la reconnaissance qui lui serait dûe aujourd’hui - il fait même l’objet d’une véritable répression judiciaire et policière. Amendes, expulsions et confiscations sont monnaie courante, et les mairies d’arrondissement ont multiplié, ces dernières années, refus et fins de non-recevoir aux demandes et projets des collectifs formés pour trouver des places et un statut aux biffins. Loin de s’améliorer, la situation ne cesse de se dégrader !
Le projet AMELIOR naît donc du constat que, face à ces blocages, il est nécessaire de défendre le droit à la biffe, d’en organiser le commerce, et contribuer à promouvoir la solidarité, l’écologie et l’action culturelle.
Ce, en proposant un nouveau statut propre au biffin : celui de membre d’une association d’échanges commerciaux indépendants, dans un rapport direct de vendeur membre à acheteur-membre, sur le modèle des AMAP. Plusieurs années d’engagement et de lutte ont fait émerger un réseau humain fort des connaissances et des capacités d’organisation nécessaires à ce projet : normaliser et améliorer la condition sociale, économique et juridique des biffins, défendre leurs droits et leur permettre d’exercer leur activité de façon légale, indépendante, et efficace.